Bloom et Miranda Kerr : Amour et glamour
Par Idril | dimanche 9 octobre 2011, 16:14 | Articles français | Lien permanent
A force de jouer de l’épée dans des blockbusters en costume, il a touché le cœur de la plus jolie top model australienne. Interview Dany Jucaud - Paris Match
Legolas, l’elfe sexy du « Seigneur
des anneaux », Will Turner dans « Pirates des Caraïbes », Orlando Bloom
interprète Buckingham dans la nouvelle version – en 3D – des « Trois
mousquetaires » d’Alexandre Dumas, adaptée par Paul Anderson. C’est un
homme charmant, très charmant même, qui adore son métier et
particulièrement ce film. Mais – fatigue ou l’ennui –, il évite
bizarrement votre regard. Mais comment en vouloir à un homme qui a un
soleil tatoué sur le ventre ?
Paris Match. “Les trois mousquetaires” est un film de plus à votre
palmarès avec une épée et un cheval. Est-ce le manque d’imagination des
metteurs en scène, ou y a-t-il quelque chose de spécial en vous qui fait
que, dès qu’un film d’époque est dans l’air, c’est vous qu’on appelle
en premier ?
Orlando Bloom. Je refuse de rester prisonnier
d’un genre. Coup sur coup, je viens de jouer une rock star, un flic et
un docteur. Je me vois comme quelqu’un de très contemporain, de très
moderne. C’est, j’imagine, ce que recherchent les metteurs en scène pour
ajouter un peu de modernité à leurs personnages, mais je reconnais que
j’ai du mal à comprendre ce qu’ils voient exactement en moi. Le roman de
Dumas était sur la liste des livres qu’on vous donnait à lire quand
vous étiez à l’école. Comme tous les gosses de mon âge, j’étais fasciné
par cet univers. Imaginez ma réaction quand on est venu me proposer ce
rôle !
Vous êtes arrivé, aujourd’hui, là où d’autres jeunes acteurs
rêveraient d’être. Avez-vous une idée précise de ce que vous voulez
faire de votre vie ?
J’ai passé ma vie à courir, au point de ne
même plus savoir qui j’étais. Je n’ai jamais eu peur de rien. A 21 ans,
en faisant des acrobaties sur un balcon, je suis tombé d’une fenêtre. Je
me suis brisé le dos et j’ai cru que je ne remarcherais jamais. Après
les trois “Pirates des Caraïbes”, je me suis dit qu’il était temps que
je me pose et que je change de rythme pour me retrouver. Je suis
totalement habité par mon nouveau rôle de père. Aujourd’hui, ma priorité
absolue est mon fils Flynn. Il est devenu le centre de ma vie. Dans sa
perfection, je vois toutes mes imperfections. Grâce à lui, je prends
conscience de la fragilité de la vie et du temps qui passe. Je n’ai plus
du tout envie de courir la planète comme un dératé, je veux passer du
temps avec lui. Je veux le regarder grandir.
"J’ai la foi, foi en la vie, foi en quelque chose d’immense qui nous dépasse"
Comment le voyez-vous ?
Comme une page blanche où tout est
encore à écrire, avec le potentiel de devenir une magnifique personne.
Quand j’étais enfant, j’étais dyslexique. Bien que ce handicap m’ait
motivé pour avancer, je doutais de tout. Je veille à ce qu’il ait une
bonne éducation, pour qu’il ait confiance en lui.
Depuis “Pirates des Caraïbes”, vous êtes la nouvelle idole de
Hollywood. Comment faites-vous pour ne pas être happé par la célébrité ?
J’ai
la foi, foi en la vie, foi en quelque chose d’immense qui nous dépasse.
Ma foi est la même que celle du bouddhiste, que celui qui aime faire du
yoga ou prier dans une mosquée. La foi vous rend humble. C’est si
facile, dès qu’on a un brin de célébrité, de croire que tout vous est dû
! Je sais d’où je viens et qui je suis. J’ai pris des cours de théâtre
pour être acteur, pas pour être célèbre. Etre célèbre n’est pas une
excuse pour faire n’importe quoi. L’argent et la gloire, je m’en fous.
Ce qui compte, ce n’est pas qui vous êtes, mais ce que vous faites.
Chacun de nos actes, aussi insignifiant soit-il, peut avoir des
répercussions sur l’humanité. Quand une femme noire, Rosa Parks, en
1955, refusa d’aller s’asseoir à l’arrière d’un autobus pour laisser sa
place à un Blanc, elle a changé le cours de l’Histoire.
En juillet 2010, vous avez épousé Miranda Kerr dans le plus grand
secret. Une performance, à notre époque ! Comment avez-vous fait pour
qu’il n’y ait aucune fuite ?
Un dicton anglais dit grosso modo :
“A partir du moment où le chat sort son museau de la boîte, c’est foutu
!” Si vous voulez garder un secret, ne le confiez à personne !
Une seule : mon fils, mon fils, mon fils. J’ai d’ailleurs envie dorénavant, comme le fait souvent Johnny Depp, de ne tourner un film – ou des films – que pour mon fils et, qui sait, peut-être plus tard pour mes autres enfants.
Source : Paris-Match